L'enregistrement du droit de propriété




Lors de la transmission d’un bien d’un patrimoine à un autre l’Administration fiscale exige que lui soit reversée une certaine somme au titre des droits d’enregistrement, également appelés droits de mutation. La quasi-totalité des transactions immobilières sont ainsi taxées par l’Etat, qu’il s’agisse de transmission à titre gratuit (tel qu’un don) ou à titre onéreux (telle qu’une vente). Les acquisitions d’immeuble ou de terrain à bâtir sont soumises obligatoirement à enregistrement. L’enregistrement permettra ainsi de constater le transfert de propriété et lui donner date certaine.

Tout contrat de vente immobilière ou d’achat d’un terrain doit être réalisé par acte authentique, c’est-à-dire devant notaire. Celui-ci va alors prélever des frais, communément appelés frais de notaire, sur le prix de vente, au moment de la signature de l’acte de vente. Ces frais seront partagés entre l’Etat, le Département et la Commune ou se situe le bien ou le terrain. Ils sont composés de la manière suivante : les honoraires ou émoluments du notaire : ils correspondent à la rémunération du notaire ; les débours : il s’agit des frais que le notaire a été amené à engager au cours de la transaction (coût des différents documents (certificat d’urbanisme par exemple), rémunération des différents intervenants etc.) ; et les droits de mutation ou droits d’enregistrement : ils constituent la part la plus importante des frais. Ils correspondent à des impôts et taxes que le notaire perçoit de son client et qu’il doit reverser à l’Etat et aux collectivités.

Les frais liés à l’enregistrement. Ces droits d’enregistrement varient selon l’acquisition qui est faite. S’il s’agit de l’achat d’un bien immobilier ancien (c’est-à-dire, achevé depuis plus de 5 ans et ayant déjà fait l’objet d’un transfert de propriété), l’acquéreur devra payer : un droit de 0,2% au profit de l’Etat, un droit départemental d’enregistrement qui est généralement de 3,6%, une taxe communale de 1,2% et des frais d’assiette de 2,5% calculés en fonction du droit départemental. Au total, se sera donc au maximum 5,09% de droits d’enregistrement qui seront payés par l’acquéreur. Pour ce qui est de l’acquisition d’un bien immobilier ancien, les taxes correspondant au droit de timbre ont été supprimées depuis le 1er janvier 2006. Avant 2006, pour chaque page de l’acte original de vente et pour chacune des pièces annexées, un droit de timbre de dimension (3€ par page) était perçu au profit de l’Etat. Sa suppression a été réalisée en contrepartie d’une augmentation des droits d’enregistrement (avant 2006, les droits d’enregistrement constituaient environ 4% du prix de vente).

S’il s’agit de l’achat d’un bien immobilier neuf (c’est-à-dire qui a été achevé depuis moins de 5 ans et qui n’a encore jamais fait l’objet d’une mutation), la taxation est moins complexe. Il ne s’agit plus de droits d’enregistrement mais de taxe sur la valeur ajoutée. L’acquéreur devra ainsi payer une T.V.A de 19,6% à laquelle sera ajoutée une taxe sur la publicité foncière (à un taux de 0,715%). Les frais de timbre sont ici maintenus, ils seront proportionnels au nombre de page des différents actes de la vente (3 € par page).

S’il s’agit de l’achat d’un terrain à bâtir destiné à l’habitation, il sera soumis aux mêmes droits d’enregistrement que pour l’achat d’un bien immobilier neuf, soit un taux de taxation de 5,09%. Lorsque le terrain est acquis pour y faire construire des locaux autres qu’à usage d’habitation, il n’est plus soumis aux droits d’enregistrement mais à la T.V.A au taux de 19,6%.

A ces divers impôts et taxes s’ajoute le salaire du conservateur des hypothèques : il correspond à 0,1% du prix du bien, plus 0,05% du montant du crédit immobilier éventuel.

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