Quel que soit le régime matrimonial choisi, les époux se doivent de préserver, sur le plan matériel, les intérêts de leur couple tout en assurant à chacun une indépendance compatible avec la communauté de vie crée par le mariage.
La nécessité dentretien du ménage oblige les époux à contribuer aux charges du mariage, selon ses facultés. Si lun des époux refuse de sy soumettre, il peut y être contraint par une mesure judiciaire. Chacun des époux peut passer seul des contrats dont lobjet est lentretien du ménage ou léducation des enfants. Dans ce cas, toute dette contractée oblige lautre époux solidairement, sauf si cette dépense savère finalement manifestement excessive eu égard aux capacités financières du couple. Cette règle aura vocation à sappliquer pour les achats à tempérament non consentis par lautre époux ainsi que pour les emprunts réalisés sans le consentement de lautre époux (à condition quil ne sagisse pas de sommes modestes nécessaires aux besoins de la vie courante).
Malgré un régime de communauté de vie imposé par la loi, les époux gardent leur indépendance dans plusieurs domaines. Ainsi, chaque époux peut exercer une activité professionnelle librement et percevoir des gains ou salaires dont il disposera après sêtre acquitté des charges du mariage. Les époux peuvent également disposer de comptes bancaires sans le consentement de lautre, et chacun en son nom personnel (que ce soit un compte de dépôt, ou un compte de titre). Lépoux titulaire du compte est alors réputé être le seul propriétaire des fonds ou valeurs déposées. Enfin, chacun des époux, oblige et aliène seul ses biens personnels sauf en cas de restrictions dans lintérêt de la famille.
La sauvegarde des intérêts essentiels du ménage consiste en la protection du logement de la famille interdisant ainsi aux époux de ne disposer lun sans lautre des droits par lesquels est assuré le logement de la famille, ni des meubles meublant dont il est garni. Dans le cas où les intérêts de la famille seraient mis en péril par lun des époux, le Juge des affaires familiales peut prescrire les mesures durgence nécessaires que requiert la sauvegarde desdits intérêts. Ces mesures ne peuvent excéder 3 ans et ne sont prescrites quen présence dun manquement aux devoirs de lépoux concerné.