Bénéficier d'avantages fiscaux




Nous verrons qu'il est possible de bénéficier de plusieurs avantages fiscaux lorsque l'on envisage d'entreprendre des travaux dans son habitation.

La réduction de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA)

Les propriétaires qui réalisent des travaux dans leurs logements peuvent obtenir sous certaines conditions d’une réduction du taux de TVA. Elle passe alors de 19,6 % à 5,5 %. Peuvent prétendre au bénéfice de cette réduction toutes les personnes réalisant des travaux d’amélioration, de transformation, d’aménagement ou d’entretien dans leur logement. Cela concerne aussi bien les propriétaires occupants, que les propriétaires bailleurs et leurs locataires.

Sont concernés par cette mesure tous les locaux à usage d’habitation achevés depuis plus de deux ans. Il peut s’agir de :
• locaux destinés à l’hébergement individuel ou collectif (avec leurs parties communes) ;
• locaux nus ou meublés ;
• locaux à usage d’habitation principale ou secondaire ;
• maisons de retraite, foyers pour jeunes travailleurs, ou foyers destinés à l’accueil des personnes handicapées.

Sont également compris tous les travaux réalisés dans les dépendances de ces logements (caves, greniers etc.).

Sur la facture, le taux réduit à 5,5 % sera appliqué : à la main d’œuvre, aux matières premières et à certains équipements sanitaires (chauffages, chaudières etc.), électriques (tableau électrique, prises etc.), de sécurité (alarmes, interphone etc.) et d’autres encore comme les paraboles, cheminée antenne de télévision et autres.

A l’inverse, seront exclus du bénéfice d’une TVA à 5,5 % et resteront donc sous le régime de la TVA à 19,6 % :
• Les travaux sur les immeubles achevés depuis moins de 2 ans ;
• Les travaux liés aux gros équipements (comme les chaudières par exemple) ;
• Les équipements ménagers et électroménagers ;
• Les travaux de nettoyage et d’entretien des espaces verts ;
• Ou encore certains équipement comme les piscines.

Pour pouvoir bénéficier de cette réduction le client doit avoir eu recours à un professionnel qui lui remettra des factures, celles-ci devront être conservées dans le cas où l’administration fiscale demanderait la justification de l’application de ce taux de TVA. Il devra également avant le début des travaux, remettre à l’entrepreneur une attestation datée et signée certifiant que l’immeuble est achevé depuis plus de deux ans et qu’il est bien affecté à l’usage d’habitation.

Le crédit d’impôt

Le développement durable. Les contribuables domiciliés en France peuvent bénéficier d’un crédit d’impôt pour certaines installations contribuant au développement durable. Pour bénéficier de ce crédit d’impôt le demandeur doit :
• Etre propriétaire ou locataire de son habitation principale située en France ;
• Cette habitation doit être achevée depuis plus de 2 ans ;
• Le logement peut être neuf ou ancien.

Les dépenses susceptibles de bénéficier d’un crédit d’impôt sont les dépenses d’acquisition : chaudières, matériaux d’isolation thermique, équipement de récupération des eaux pluviales mais aussi tous les équipements de production d’énergie utilisant une source d’énergie renouvelable comme les pompes à chaleur. Une liste des équipements susceptibles d’ouvrir droit à ce crédit d’impôt est prévu par arrêté.

Le crédit d’impôt ne sera accordé par l’administration que si les travaux ont été effectués par des professionnels et que des factures servant de justificatifs ont été établies. Le montant du crédit d’impôt est calculé par rapport au prix des équipements, la main d’œuvre n’est pas prise en compte pour le crédit d’impôt. Le taux varie selon l’équipement installé, ainsi pour un équipement permettant la production d’énergie par le biais d’une source d’énergie renouvelable, le taux sera de 50 %, ce qui signifie que 50 % de la facture (hors main d’œuvre) sera remboursé par l’administration au bénéficiaire. D’autres équipements se voient appliquer des taux plus faibles, l’installation d’une chaudière à condensation ne permettra par exemple à son acquéreur que de bénéficier d’un crédit d’impôt de 25 %.

L’aide à la personne. Un crédit d’impôt peut également être alloué pour les dépenses d’installation ou de remplacement de certains équipements destinés à aider les personnes âgées ou handicapées. Le demandeur doit être propriétaire, locataire, usufruitier ou occupant à titre gratuit de son habitation principale située en France. Le logement peut être neuf ou ancien. La liste des équipements est fixée par arrêté ministériel. Il peut s’agir d’équipements sanitaires : baignoires, w.-c. pour personnes handicapées etc, ou d’équipements liés à la sécurité ou facilitant l’accessibilité (comme les plate forme destinées au transport de personnes handicapées).

La protection contre les risques technologiques. S’agissant des travaux destinés à la protection contre les risques technologiques, ils ne peuvent bénéficier du crédit d’impôt que dans le cas où le logement est localisé dans un périmètre couvert par un plan de prévention des risques technologiques.

L'acquisition d'ascenseurs électriques. Pour ce qui est de l’acquisition d’ascenseurs électriques destinés à faciliter le déplacement des personnes âgées ou handicapées, ils ne peuvent bénéficier du crédit d’impôt que si l’équipement est attaché à l’habitation principale et s’ils sont installés dans un logement achevé depuis plus de deux ans.

Le crédit d’impôt est calculé sur le prix des matériaux et de l’équipement, la main d’œuvre est également prise en compte mais uniquement pour l’installation des équipements conçus pour les personnes âgées ou handicapées ou pour les travaux de prévention des risques technologiques. Comme précédemment, l’équipement doit être installé par un professionnel et le bénéficiaire devra conserver les factures afin de pouvoir se justifier auprès de l’administration en cas de demande de justification. Le taux du crédit varie selon l’équipement installé, les dépenses liées aux équipements pour personnes âgées ou handicapées bénéficient d’un taux de 25 %, tandis que celles relatives aux risques technologiques bénéficie d’un taux de 15 %. Un plafond de dépense est également fixé, 5000 € pour une personne seule et 10 000 € pour un couple marié ou pacsé. Ces plafonds sont majorés de 400 € par personnes à charge.

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