L'assistance médicale à la procréation concerne toutes les pratiques permettant la conception in vitro, le transfert d'embryons et l'insémination artificielle, ainsi que toute technique d'effet équivalent permettant la procréation en dehors du processus naturel. L'assistance médicale à la procréation à pour but de répondre à la demande parentale d'un couple. Elle permet parfois de remédier à l'infertilité dont le caractère pathologique a été médicalement diagnostiqué ou d'éviter la transmission à l'enfant ou à un membre du couple d'une maladie d'une particulière gravité.
Il existe deux principales techniques dassistance à la procréation : linsémination artificielle et la fécondation in vitro (FIV). Linsémination artificielle est une technique qui consiste à déposer des spermatozoïdes dans la cavité utérine (insémination intra-utérine) ou au niveau du col (insémination intra cervicale) au moment de lovulation. La fécondation a donc lieu in utero. Elle peut avoir lieu avec le sperme du conjoint (IAC) ou celui dun donneur (IAD) (par exemple lorsque le conjoint porteur dune maladie génétique grave). La fécondation in vitro (FIV) La FIV consiste à prélever un ovule en voie de maturation pour le placer dans une éprouvette au contact des spermatozoïdes.
Le recours à la procréation médicalement assistée est encadré. Pour y recourir les couples doivent réunir certaines conditions. Tout dabord, l'homme et la femme formant le couple doivent être vivants (il est par exemple impossible dutiliser le sperme de son conjoint décédé), en âge de procréer, mariés ou en mesure d'apporter la preuve quils vivent ensemble depuis au moins deux ans (par des quittances de loyers par exemple). Ils doivent tout deux consentir au transfert des embryons ou à l'insémination.
L'assistance médicale à la procréation est interdite après décès de l'homme. Une femme veuve ne peut obtenir une insémination artificielle, même avec le sperme du conjoint dont le couple aurait demandé la conservation du vivant de ce dernier. De même, les embryons fécondés avant le décès et conservés en vue de la réalisation d'un projet parental ultérieur ne peuvent pas être transférés. De la même manière le dépôt d'une requête en divorce ou en séparation de corps ou la cessation de la communauté de vie, fait échec à la procédure. La révocation par écrit du consentement par l'homme ou la femme auprès du médecin chargé de mettre en uvre l'assistance médicale à la procréation est elle aussi toujours possible.
Médicalement le couple ne peut donc avoir recours à la procréation médicalement assistée que dans deux hypothèses : lorsquune infertilité pathologique a été médicalement diagnostiquée ; ou lorsquil existe un risque de transmettre une maladie dune particulière gravité à lenfant ou à lun des membres du couple.