Lorsque lun des concubins décède, se posent nécessairement des questions dordre patrimoniales (partage des biens, succession etc.) et des questions dordre extra-patrimoniales (le sort des enfants par exemple). La loi na rien prévu pour régler les droits du défunt. Cest aux concubins eux-mêmes quil revient dorganiser, de leur vivant, les droits de chacun en cas de décès. En principe, pour lorganisation des funérailles, le concubin survivant na aucun droit, cest à la famille quil revient dorganiser les funérailles. Toutefois, en cas de litige, par exemple sur le lieu ou sera enterré le défunt, le survivant pourra saisir le juge des référés pour quil tranche entre lui et la famille.
Sagissant des enfants, sils sont communs aux deux concubins, le survivant exercera désormais, seul, lautorité parentale. Mais ladministration des biens de lenfant sera contrôlée par le juge des tutelles. Si lenfant navait de filiation quà légard du défunt, le concubin survivant ne pourra pas continuer à les élever, ils retourneront auprès de lautre parent ou dautres membres de la famille. Il sera toutefois possible, au concubin qui a entretenu un véritable lien avec lenfant, de demander au juge des tutelles détablir les règles dans lesquelles il sera possible de poursuivre la relation. Dans certains cas, il pourra même adopter lenfant.
Un concubin peut aussi agir à lencontre de la personne responsable du décès de son partenaire, afin dobtenir réparation de son préjudice moral.
Pour ce qui est des questions dordre patrimoniales, il faut dembler relever que les concubins ne sont pas des héritiers légaux, ce qui signifie que sans testament, ils sont exclus de la succession. Et quand bien même le défunt aurait rédigé un testament, tout ne peut pas être légué au concubin survivant. Le testateur devra veiller à ne pas déshériter ses héritiers réservataires c'est-à-dire les enfants.