Clonage et manipulation de cellules humaines, quelles sanctions ?




Dans le but de protéger l’espèce humaine la loi puni de 10 ans d’emprisonnement et 150 000€ d’amende le prélèvement de cellules dans le but de faire naître un enfant génétiquement identique à une autre personne, que cette dernière soit vivante ou décédée. Il s’agit bien évidemment du clonage. Si ce délit est commis à l’étranger par un français ou par une personne qui réside habituellement en France, la loi française s’appliquera par dérogation.

Dans le même sens, une personne qui menace, ordonne ou abuse de son autorité ou de son pouvoir, ou encore promet de se prêter à un prélèvement de cellules dans le but de faire naître un enfant identique à une personne vivante ou décédée, est passible de 3 ans de prison et 45 000€ d’amende. En la matière, la propagande ou la publicité en faveur de l’eugénisme ou du clonage reproductif est puni des mêmes peines que celles citées ci-dessus.

Les embryons humains font aussi l’objet d’une protection afin d’éviter toute manipulation génétique, clonage ou encore trafic en tout genre. Ainsi, obtenir des embryons humains contre un paiement de toute nature ou encore aider à les obtenir par de tels procédés est puni de 7 ans et 100 000€ d’amende. La même peine est appliquée dans les cas de : conception in vitro ou constitution d’embryons par clonage ainsi que l’utilisation de ce types de procédés à des fins industrielles ou commerciales, le clonage d’embryons humains à des fins thérapeutiques ou encore procéder à des études ou recherches sur des embryons humains sans autorisation ni consentement et de manière illégale.

Dans le même sens, procéder à des recherches ou des études sur des cellules souches d’embryons humains sans autorisation préalable et consentement écrit des personnes et autorités compétentes est sanctionné par 2 ans d’emprisonnement et 30 000€ d’amende. La même peine est appliquée en cas de conservation, après une IVG (« avortement »), de l’embryon ou de cellules ou tissus dans des conditions non conformes à la loi ou pour d’autres finalités que médicales ou scientifiques, l’importation ou l’exportation sans autorisation et à des fins de recherche de cellules embryonnaires ou fœtales, la mise en œuvre d’activités de procréation assistée sans autorisation ou encore, le fait d’introduire ou de tenter de faire sortir du territoire des embryons humains sans autorisation légale.

En matière de procréation assistée, le fait de donner l’identité de donneurs de gamètes au couple receveur, est puni de 2 ans et 30 000€ d’amende. Le fait est que l’anonymat est obligatoire dans ce type de transaction. La même sanction est appliquée si les prélèvements ou recueil de gamètes sont effectués sans les tests préalables de dépistages des maladies transmissibles.
Prélever ou recueillir des gamètes, c'est-à-dire des cellules reproductrices humaines, sur une personne humaine et sans avoir obtenu son consentement écrit est sanctionné de 5 ans d’emprisonnement et 75 000€ d’amende.

Rechercher parmi les articles juridiques