Les infractions relatives aux prélèvements sanguins




La loi a prévu toute une série d’infractions liées au prélèvement ou à la collecte d’éléments ou de produits du corps humain. Elle distingue entre le sang ; les tissus, organes et cellules ; et les gamètes.

Tout d’abord pour ce qui est du sang, la loi prévoit différents types d’infractions. La première concerne le fait de procéder à des prélèvements ou des collectes de sang, sans être titulaire des autorisations ou de l'agrément exigés par la loi. Les auteurs de telles infractions encourent jusqu’à deux ans d'emprisonnement et de 75 000 euros d'amende. Le prélèvement de sang exige nécessairement que le donneur ait donné son consentement, le fait d’effectuer un prélèvement sans consentement du donneur est puni de cinq ans d'emprisonnement et de 150 000 euros d'amende. Monnayer un prélèvement est également interdit, ainsi, offrir de l’argent (ou tout autre bénéfice) à une personne en échange de son sang est puni par la loi. L’auteur encourt jusqu’à cinq ans de prison et 150 000 euros d’amende. Lorsqu’une personne apporte son aide pour favoriser l'obtention du sang contre un paiement, elle encourt les mêmes peines.

Les professionnels de santé sont eux aussi soumis à des règles strictes dans ce domaine. Leurs manquements peuvent engager leur responsabilité pénale. Ainsi, le sang prélevé doit systématiquement faire l’objet d’analyses, afin de s’assurer que son utilisation ne soit pas nature à mettre en danger les patients (dépistage contre le virus du sida, de l’hépatite etc.). Le professionnel qui manque à cette obligation encourt jusqu’à deux ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende. La modification ou la tentative de modification des caractéristiques du sang d'une personne avant prélèvement est elle aussi punie de 45 000 euros d'amende. Durant toutes les étapes du prélèvement, les professionnels se doivent de respecter le secret médical, ils ne doivent en aucun cas divulguer des informations qui pourraient être de nature à permettre d’identifier le donneur ou le receveur, au quel cas ils encourent jusqu’à un an d’emprisonnement et de 7500 euros d’amende.

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