La personnalité juridique est le fait pour une personne davoir des droits et des obligations. Elle est donc composée de la capacité de jouissance des droits et de la capacité d'exercer des droits. Dans le premier cas, la personne possède un ou plusieurs droits. Il faut déterminer si la personne peut exercer elle-même ses droits. Le mineur est un sujet de droit mais cest un « incapable » car il ne les exerce pas lui-même. Dans le second cas, la personne exerce elle-même son droit : il nest pas nécessaire quelle soit représenté ou assisté par une tierce personne. La personnalité juridique ne permet pas la reconnaissance de la capacité dexercice de manière automatique.
Le mineur bénéficie dun régime de protection. Pour exercer leurs droits, ils doivent être représentés. Le « représentant » agit au nom et pour le compte du « représenté ». Il y a trois types de représentation : la représentation légale où un tuteur représente un mineur, la représentation conventionnelle qui est le mandat, et la représentation judiciaire où lon autorise un époux à agir au nom de lautre.
L'administration légale s'applique d'office, sans qu'il y ait besoin dengager une action judiciaire. Le droit dadministration est le droit de pouvoir accomplir les actes nécessaires pour conserver et mettre en valeur un bien ou un patrimoine. S'agissant des biens du mineur, ils seront gérés et administrés par ses parents dans lintérêt de leur enfant. Ils ont le droit de jouir de la chose. Les pouvoirs de ladministrateur seront différents en fonction des actes à accomplir. Les actes conservatoires (par exemple, réparer le toit dune maison) et les actes dadministration (par exemple, encaisser des loyers) peuvent être réalisés par l'administrateur seul. Les actes de disposition (par exemple, vendre un bien) sont réalisés par l'administrateur, mais il lui faut laccord de l'autre parent pour les actes de faible importance et laccord du juge des tutelles pour les actes graves. Sagissant des revenus du travail du mineur, les parents doivent les encaisser et les capitaliser pour le compte de leur enfant jusqu'à ses dix-huit ans. La jouissance légale prend fin aux seize ans du mineur.