Invoquer l'erreur de droit




Dans la conception classique de l’intention, celle-ci suppose non seulement la volonté de réaliser l’élément matériel de l’infraction mais aussi la conscience de violer un interdit pénal. C’est ce qu’on appelle la conscience infractionnelle. N’est ainsi pas pénalement responsable, au regard de la loi, la personne qui justifie avoir cru par une erreur sur le droit qu’elle n’était pas en mesure d’éviter pouvoir légitimement accomplir l’acte.

Ici, la personne agit de bonne foi, elle ne sait pas qu’elle est en train de violer un texte pénal, son erreur de droit lui assure à certaines conditions, l’impunité. L’erreur de droit est donc une cause de non faute.

Pour que cette erreur de droit soit exonératoire, il faut que certaines conditions soient remplies :
la personne doit avoir commis une erreur de droit, c'est-à-dire il faut une erreur de droit une ignorance et l’erreur doit être inévitable et insurmontable. D’autre part, l’erreur doit être réelle, inévitable (ou invincible), ce qui signifie que l’auteur de l’erreur doit avoir accomplit toutes les démarches possibles pour connaître le droit, le simple conseil d’un avocat ne suffit pas, de même, il ne faut pas qu’un doute subsiste, sinon l’auteur des faits n’est pas complètement de bonne foi. L’agent doit commettre les faits délictueux de bonne foi et doit penser que cet acte n’est pas incriminé par la loi

Les juges retiennent difficilement l’erreur de droit car le principe de rigueur est que nul n’est censé ignorer la loi. Celle-ci étant publiée au journal officiel et accessible (pour la compréhension, les personnes doivent effectuer la démarche auprès des personnes qui pourraient au mieux les renseigner), il est difficilement acceptable qu’une personne puisse se prévaloir d’une telle justification. C’est pour cette raison que l’absence d’erreur de droit est présumée et que la personne qui se prévaut de cette erreur doit en apporter la preuve.

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