Quand doit-on recourir à la procédure de liquidation judiciaire ?




La liquidation judiciaire traduit la fin de l’entreprise. Elle est dissoute et ses actifs sont liquidés. Cette procédure prend souvent la suite de la procédure de redressement judiciaire. Lorsqu’il apparait que la situation est définitivement compromise pour l’entreprise, il est mis fin à son existence.

La procédure de liquidation judiciaire peut être mis en œuvre pour quasiment tous les types d’entreprises, qu’elles soient commerciales, artisanales, agricoles ou libérales. Les personnes morales de droit privé, comme les associations, peuvent également y recourir. A l’instar de la procédure de redressement, l’entreprise doit se trouver en état de cessation des paiements depuis moins de 45 jours. Il faut par ailleurs que la liquidation judiciaire apparaisse comme la seule alternative possible, c'est-à-dire que le redressement ait été inefficace.

La demande d’ouverture de la procédure de liquidation judiciaire peut être présentée par le représentant légal (par exemple le gérant de la SARL) ou l’entrepreneur individuel. La demande est adressée au greffe du tribunal de commerce (lorsqu’il s’agit d’activités commerciales) ou du tribunal de grande instance (lorsque l’activité est civile) et doit être accompagnée : d’un extrait d’immatriculation au registre du commerce et des sociétés ou au registre des métiers, d’un état du passif et de l’actif, la déclaration de cessation des paiements, une situation de trésorerie effectuée il y a moins d’un mois, le nombre de salariés et leurs identités, le chiffre d’affaire au moment du dernier exercice, les dettes et l’identité des créanciers, les sûretés accordées aux créanciers, un inventaire des biens, noms et adresses des représentants du comité d’entreprise, et l’attestation selon laquelle aucune procédure de conciliation et aucun mandataire ad hoc n’a été désigné dans les 18 mois qui précèdent.

Au moment où il prononce l’ouverture de la procédure de liquidation judiciaire, le tribunal fixe un délai à l’issu duquel la procédure devra être clôturée. La prorogation est possible. Si au bout de deux ans la procédure n’est toujours pas clôturée, n’importe quel créancier peut saisir le tribunal et en demander la clôture. Le juge désigne également les différents professionnels qui seront amenés à intervenir : le juge commissaire qui sera chargé de veiller au bon déroulement de la procédure ; le liquidateur judiciaire, il interviendra à la place du débiteur, il sera chargé entre autres : de la gestion de l’entreprise pendant la poursuite de l’activité, s’il y en a un, il mettra en œuvre le plan de cession, il répartira les fonds entre les différents créanciers etc.

Il existe une procédure de liquidation judiciaire simplifiée, elle est applicable aux entreprises qui ne disposent pas de biens immobiliers, qui ont moins de 6 salariés, et dont le chiffre d'affaires annuel hors taxes est inférieur ou égal à 750 000 euros. Le recours à la procédure de liquidation judiciaire simplifiée devient obligatoire lorsqu’il n’y a aucun actif immobilier, qu’il n’y a qu’un seul salarié et que le chiffre d’affaires hors taxes est inférieur ou égal à 300 000 euros. Les procédures de liquidation judiciaire simplifiées qu’elles soient facultatives ou obligatoires sont soumises essentiellement aux mêmes règles de procédure que la liquidation judiciaire commune. Cette procédure simplifiée peut être clôturée un an après son ouverture par le tribunal.

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