Le médecin du travail conseille les salariées et les employeurs pour protéger la femme enceinte des risques professionnels. Elle bénéficie dune surveillance médicale renforcée pendant la grossesse, jusquà six mois après laccouchement et pendant la durée de lallaitement. Certaines expositions professionnelles sont interdites pour une salariée enceinte. Il peut sagir de risques toxicologiques liés à lexposition aux solvants, aux métaux ; de risques physiques ; des conditions de travail : efforts physiques, les déplacements professionnels à létranger, Lemployeur n'a pas le droit de faire travailler la salariée après 22 heures ; dans une température ambiante inférieure à 0 °C ; lui faire porter des charges lourdes ; lui imposer des heures supplémentaires ; lui demander de travailler plus de dix heures par jour ou pendant les deux semaines qui précèdent l'accouchement et les six semaines qui le suivent ; lui faire exécuter des tâches pénibles.
Si une salariée est enceinte, quelle allaite et quelle occupe un poste de travail qui lexpose au benzène ou à un agent toxique pour la reproduction, lemployeur a lobligation de lui proposer un autre emploi. Il doit être compatible avec son état. A défaut, le contrat de travail est suspendu et la salariée a le droit à une garantie de rémunération. Elle est composée d'allocations journalières versées par la Caisse primaire dassurance maladie (CPAM) pendant toute la durée de la suspension du contrat de travail et dun complément à la charge de l'employeur. Lemployeur doit informer par écrit la salariée et le médecin du travail des raisons qui s'opposent à un reclassement temporaire. Le changement daffectation ne doit pas entraîner une baisse de salaire. La protection s'applique jusqu'à un mois après le retour du congé postnatal. Pour tous les autres risques professionnels comme un port de charges par exemple, il est possible daménager le poste de travail. La salariée doit rencontrer le médecin du travail. A défaut, elle aura un arrêt maladie. Il est pris en accord avec le médecin obstétricien et le médecin traitant. Elle ne sera indemnisée que par la CPAM. Elle ne recevra pas l'intégralité de son salaire.
Le travail de nuit est compris entre 21 heures et 06 heures. Lemployeur a lobligation de proposer un reclassement temporaire. Sur demande de la salariée ou sur indication écrite du médecin du travail, elle pourra être affectée à un poste de jour pendant la durée de la grossesse et pendant la durée du congé légal postnatal. En cas d'impossibilité de reclassement, le contrat de travail est suspendu et elle a le droit à une garantie de rémunération. Elle est composée d'allocations journalières versées par la CPAM pendant toute la durée de la suspension du contrat de travail et dun complément à la charge de l'employeur.