Les moyens de contraception




Le but de la contraception est d’éviter une grossesse non désirée. Les méthodes ne sont pas toutes fiables. Certaines sont plus efficaces que d’autres. Elles sont différentes en fonction de l’âge : adolescente, femme adulte, avec ou sans enfant, mère de famille, femme de plus de 40 ans ; et des habitudes sexuelles : couple stable, partenaires multiples… Elles ont différents mécanismes d’action : soit elles bloquent l’ovulation, soit elles empêchent la fécondation, soit elles empêchent la nidation.

Une prescription médicale est nécessaire pour la délivrance des moyens contraceptifs. Elle se fait soit en pharmacie, soit dans les centres de planification ou d'éducation familiale. Les sages-femmes peuvent prescrire une contraception hormonale dans les suites de couches ou après une interruption volontaire de grossesse. Quel que soit le lieu de délivrance, la contraception peut être prise en charge par la Sécurité sociale, à l'exception notamment des préservatifs masculins et féminins, des crèmes spermicides et des pilules de troisième génération. Ce n’est pas le cas pour les personnes mineures et les personnes sans couverture sociale. Une jeune femme mineure n'a pas besoin de l'autorisation de ses parents pour se rendre dans un centre de planification ou d'éducation familiale pour bénéficier d'examens médicaux, d'analyses, à titre anonyme et gratuit ; pour la prescription, la délivrance et l'administration de produits contraceptifs.

Le préservatif est le seul moyen qui permet d’éviter les maladies sexuellement transmissibles et le SIDA. Il y a des préservatifs féminins et masculins. Le préservatif masculin est une poche en latex que l'on pose sur le sexe en érection. Le préservatif féminin recouvre entièrement la paroi vaginale et les petites lèvres. Il est plus solide que le préservatif masculin.

La pilule est une contraception hormonale. Elle bloque l’ovulation. C’est le moyen de contraception le plus utilisé. Elle est très efficace si elle est prise régulièrement. Il y a des contre-indications en particulier en cas d’antécédents de maladie thromboembolique et de maladie cérébro-vasculaire. Il existe plusieurs sortes de pilules. Elles sont plus ou moins dosées en hormones féminines : œstrogènes et progestérone. Chaque pilule a une composition précise et un dosage particulier. Il faut prendre la pilule périodiquement. Une plaquette contient 21 comprimés. Il faut en prendre un par jour, le premier comprimé le premier jour des règles, puis pendant trois semaines consécutives, soit 21 jours et toujours à la même heure. Un arrêt d’une semaine entre deux plaquettes permet l’apparition des règles. On est protégé pendant cette période si l'on reprend bien la plaquette suivante le jour indiqué. Si une pilule est oubliée, il y a un risque de grossesse. Si l’oubli est de plus de douze heures, il peut y avoir une ovulation, il faudra associer pendant deux semaines une autre méthode de contraception.

Il existe d’autres types de pilules : le patch contraceptif, l’anneau vaginal, l’implant sous-cutané. Le patch contraceptif obtient sur ordonnance. Il n’est pas remboursé par la Sécurité sociale. Pour la première utilisation, il se pose le premier jour des règles si aucun contraceptif hormonal n'était utilisé lors des cycles précédents. C'est un patch hebdomadaire : un patch par semaine pendant trois semaines suivies d'une semaine sans patch. Les rapports sexuels sont protégés d’une grossesse même pendant la période d'arrêt. Il faut utiliser les préservatifs jusqu'au cycle suivant : si la période d'arrêt dépasse sept jours ; si le patch est resté décollé même partiellement pendant plus d'un jour ; si l’on a oublié de le changer pendant plus de deux jours. Chaque nouveau patch doit être appliqué à un endroit différent du précédent, sur une peau propre, sèche, saine, intacte et sans pilosité.

L'implant contraceptif est un bâtonnet cylindrique de 4 cm de long et 2 mm de diamètre. Il libère régulièrement une hormone qui bloque l'ovulation. Il entraîne une modification de la glaire cervicale qui a pour but de gêner l'avancée des spermatozoïdes. Il est placé par le médecin sous la peau, sur la face interne du bras. Il est efficace trois ans. Il peut être retiré par un médecin.

L'anneau vaginal s'insère au fond du vagin. Il reste en place pendant trois semaines, puis il s'enlève pendant une semaine. Pour la première utilisation, il faut commencer le premier jour des règles. Il diffuse en continu de très faibles doses d'hormones. Il n'est pas remboursé par la Sécurité sociale.

La pilule du lendemain est une contraception d’urgence. Elle doit être utilisée après un rapport sexuel non protégé ou mal protégé (déchirure du préservatif par exemple) dans les 72 heures qui le suivent et quel que soit le moment du cycle. Elle n’est donc pas soumise à prescription médicale. Elle ne sera pas remboursée. Les jeunes femmes mineures peuvent se la procurer directement de façon anonyme et gratuite sur simple déclaration de leur minorité. Dans ce cas, le pharmacien obtient le remboursement du médicament auprès de l'Assurance maladie, sans avoir à vérifier l'identité de la personne, ni sa carte vitale. Il a un devoir d’information sur les risques d'infections ou de maladies sexuellement transmissibles. En milieu scolaire, la délivrance de la pilule du lendemain aux élèves mineures ou majeures peut se faire par une infirmière en cas d'urgence absolue, si un médecin ou un centre de planification ou d'éducation familiale n'est pas immédiatement accessible. Elle ne se fait qu'à titre exceptionnel. L’infirmière doit s’entretenir avec l’élève. Pour une élève mineure, elle doit s'assurer de la prise effective et du respect de la posologie. Dans tous les cas, un compte-rendu écrit est conservé par l'établissement. En cas de retard des règles supérieur à cinq jours, il faudra faire un test de grossesse et consulter un médecin.

Le stérilet est un petit objet en plastique souple qui est placé par le médecin à l'intérieur de l'utérus. Il empêche l'implantation de l'œuf. Il nécessite une surveillance médicale annuelle. II peut être enlevé à tout moment par un médecin. Il empêche l’implantation de l'œuf dans la muqueuse utérine. En général, il est mis en place aux premiers jours des règles. Il peut être laissé en place pendant plusieurs années (trois à cinq ans en moyenne). Les complications sont rares. Le port d'un stérilet peut entraîner des règles plus abondantes ou plus douloureuses et provoquer des douleurs au moment de l'ovulation. Il n’est pas indiqué chez les femmes qui n’ont pas eu d’enfants car il y a un risque faible d’infection et de stérilité.

Le diaphragme est un anneau métallique flexible sur lequel est tendue une membrane en latex. La femme l'enduit de spermicides et l'introduit au fond du vagin, sur le col de l'utérus. Il empêche la montée des spermatozoïdes par le col de l'utérus ; le spermicide les détruit. Les spermicides sont des substances chimiques qui détruisent les spermatozoïdes. Ils sont introduits dans le vagin avant un rapport sexuel. Ils sont très efficaces s’ils sont associés à d’autres moyens de contraception locaux comme les préservatifs. Ils sont utilisables pour toutes les femmes. Ils sont vendus en pharmacie sans ordonnance, sous forme de crèmes, de gels, d'ovules ou de tampons.

La stérilisation masculine ou vasectomie correspond à la ligature ou la section des deux canaux qui amènent les spermatozoïdes à l’extérieur. Le sperme est alors sans spermatozoïdes. Les testicules ne sont pas touchés et les hormones mâles continuent à être secrétées. La stérilisation féminine ou ligatures des trompes est la section des deux trompes de Fallope. Les ovules produits par les ovaires ne peuvent pas aller vers l’utérus. Ils ne peuvent donc pas rencontrer les spermatozoïdes. Il n’y aura pas de fécondation. Les ovaires ne sont pas touchés et les hormones féminines continuent à être sécrétées jusqu’à la ménopause. Ce sont des méthodes de contraception irréversibles.

Les méthodes naturelles reposent notamment sur la période de l’ovulation, la durée de vie de l’ovule et celle des spermatozoïdes : la prise de la température ; la mesure des taux d’hormones dans les urines (méthode Persona) ; l'étude de la glaire cervicale. Elles aident à calculer la date de l'ovulation. Mais ce ne sont pas des méthodes efficaces.

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