Le plan de sauvegarde pour les entreprises en difficultés




Le plan de sauvegarde est prononcé par le tribunal mais préalablement il faut un rapport du juge commissaire. Ce plan de sauvegarde correspond au projet de plan qui avait été élaboré par l’administrateur pendant la période d’observation. Le tribunal ne peut qu’accepter ou refuser le projet de plan, il ne peut pas le modifier et s’il le rejette cela signifiera qu’il faudra opter pour une procédure de liquidation judicaire.

Pendant la durée du plan, le chef d’entreprise est remis à la tête de son entreprise. Rappelons que pendant la période d’observation il y avait un dessaisissement judicaire à contenu variable du chef d’entreprise pour la gestion de l’entreprise.

L’administrateur qui était très présent pendant la période d’observation, met en place le plan de sauvegarde à la suite de quoi il s’efface au profit du commissaire à l’exécution du plan. Cependant, c’est l’administrateur judiciaire ou le mandataire judicaire de la période d’observation qui se voit investi de cette fonction de commissaire à l’exécution du plan.

Exceptionnellement, le commissaire à l’exécution du plan peut être un mandataire judicaire ou un administrateur judicaire extérieur dans les cas oùla période d’observation se serait mal déroulée. Le commissaire à l’exécution du plan sera chargé de la bonne exécution du plan, de poursuivre ce que l’administrateur avait commencé (les actions en justice, les contrats…) etc.

Le plan de sauvegarde comporte un volet juridique dans lequel on trouve les mesures de restructuration de l’entreprise, l’inaliénabilité de certains biens c'est-à-dire l’interdiction de vendre certains biens. Le plan de sauvegarde comporte également un volet financier dans lequel on rencontre les remises des dettes, rééchelonnements de dettes, abandons de sûretés qui ont étés accordés pendant la période d’observation. Tout cela constitue ce que l’on appel le plan d’apurement du passif antérieur.

L’exécution du plan de sauvegarde : les cautions si elles sont des personnes et pas des sociétés peuvent se prévaloir du plan de sauvegarde c'est-à-dire des remises, rééchelonnement des dettes… Le plan de sauvegarde peut être modifié mais c’est très exceptionnel et ce n’est possible que lorsque les modifications seront substantielles, il faut par ailleurs des circonstances indépendantes de la volonté des parties. Le plan sera enfin résolu en cas d’inexécution des engagements par une des parties ou en cas de survenance de la cessation des paiements qui conduit au redressement judicaire ou à la liquidation judicaire si la situation est plus grave.

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