Les poursuites pour défaut de paiement




Le Trésor est chargé du recouvrement de l’impôt sur le revenu, de l’impôt sur les sociétés, des impôts directs locaux, de la taxe sur les salaires et des taxes d’urbanisme. Pour un défaut de paiement à la date prévue, le comptable du Trésor adresse au contribuable une lettre de rappel dans les vingt jours qui précèdent la notification de l’acte de poursuites. Lorsque le contribuable s’est vu appliquer une majoration de droits ou des intérêts de retard, le comptable envoie un commandement de payer sans lettre de rappel. Il est alors possible d’engager la saisie. Le contribuable doit régler les frais de poursuite. Ils sont calculés en pourcentage du montant total de la dette.

Il faut noter que l’Administration fiscale peut réclamer directement des sommes à des tiers qui sont redevables du contribuable. Elle a aussi la possibilité de saisir les rémunérations dues par l’employeur ou encore saisir les comptes en banque. Le contribuable peut formuler une « opposition à poursuite » pour contester la forme de l’acte ou l’existence de la dette. En aucun cas, il ne peut s’opposer à l’assiette ou au calcul de l’impôt. Les poursuites peuvent se faire jusqu’à quatre années après la mise en recouvrement. Entre temps, le contribuable a la possibilité de demander des délais de paiement. Le délai s’interrompt.

Le receveur est chargé du recouvrement de la taxe sur le chiffre d’affaires et des droits d’enregistrement. Pour un défaut de paiement à la date prévue, le receveur envoie au contribuable une mise en recouvrement. Il peut la contester devant le tribunal jusqu’au 31 décembre de la deuxième année après la notification. Les poursuites peuvent être engagées jusqu’à quatre ans après l’envoi de la mise en recouvrement. Ce sont les mêmes procédures que pour le recouvrement des sommes par le comptable du Trésor. Il peut arriver que le contribuable soit tenu de payer des impôts qui sont dus par un tiers. On parle de solidarité fiscale. C’est le cas par exemple des dirigeants d’entreprise, des repreneurs, des époux et des concubins, des propriétaires-bailleurs ou encore des héritiers.

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