Les droits fondamentaux dans la Constitution




Le Préambule de la Constitution française fait référence à la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789. La Constitution reconnaît les principes de non discrimination et d’égalité entre tous les citoyens. C’est pourquoi, chacun des organes de l’Etat doit dans son action, mettre en œuvre et respecter les droits de l’homme. En voici les principales composantes.

Le Président de la République est chargé de garantir le bon respect des lois constitutionnelles. Il s’appuie sur le Premier Ministre qui dirige l’action du Gouvernement. Le Parlement représente les citoyens et assure leur protection. Il est composé de l’Assemblée nationale et du Sénat. Le Parlement vote la loi, contrôle l’action du Gouvernement et évalue les politiques publiques. Ce sont les lois qui déterminent entre autres les modalités d’exercice des libertés publiques. Les libertés publiques sont les droits fondamentaux individuels et collectifs qui sont reconnus par le droit. Enfin, le Parlement doit vérifier les comptes des administrations publiques. L’Administration a l’obligation d’assurer l’équilibre entre les recettes et les dépenses. Pour exercer ses missions, le Parlement est assisté par la Cour des Comptes. Il est possible de créer des commissions d’enquête. L’autorité judiciaire garantit le respect de la liberté individuelle. La Constitution rappelle l’interdiction de la détention arbitraire et de la condamnation à la peine de mort. La Cour de justice juge les membres du gouvernement qui ont commis des crimes ou des délits dans l’exercice de leurs fonctions. Toute personne a le droit de porter plainte auprès d’une Commission des requêtes.

La France a ratifié de nombreux traités internationaux. Elle doit en respecter les engagements. En particulier, elle est membre de l’Union européenne. Ainsi, l’Etat a l’obligation de transposer les directives dans son droit interne. Ce qui signifie, qu’il doit adopter des mesures nationales d’exécution pour insérer le contenu de la directive dans le droit interne. Lorsqu’il n'a pas transposé ou qui a insuffisamment incorporé une directive engage sa responsabilité. Le particulier pourra demander la réparation du préjudice subi. Il faut réunir trois conditions : la directive crée des droits pour les particuliers ; le contenu des droits peut être identifié sur la base des dispositions de la directive ; il existe un lien de causalité entre le manquement à l'obligation de transposition et le préjudice subi. Par ailleurs, en matière d’asile et de protection des Droits de l’homme, il est possible de conclure des accords avec des Etats européens pour savoir qui sera compétent lorsqu’un étranger présentera une demande d’asile. Parmi les objectifs de la politique étrangère et de sécurité commune de l’Union européenne (PESC), on trouve le développement et le renforcement de la démocratie et de l’Etat de droit ; le respect des Droits de l’homme et des libertés fondamentales. La Politique européenne de sécurité et de défense s’attache aux questions de sécurité. Elle a pour vocation de prévenir les conflits et de gérer les crises internationales. Les Etats définissent leur position commune : par exemple, sur la peine de mort, sur les grands conflits.

Depuis le 01 mars 2010, un particulier peut lors d’un procès contester une loi s’il juge qu’elle porte atteinte aux droits et aux libertés qui sont garantis par la Constitution. En pratique, il demande au juge administratif ou au juge judiciaire de poser la question prioritaire de constitutionnalité au Conseil constitutionnel. Le juge examine la demande et la transmet au Conseil d’Etat ou à la Cour de cassation si toutes les conditions sont réunies. Ils auront trois mois pour décider de saisir ou non le Conseil constitutionnel. Le Conseil constitutionnel déclarera la loi conforme ou contraire à la Constitution. Dans le second cas, la loi sera abrogée à partir de la date de publication de sa décision ou à une date qu’il déterminera.

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