On les appelle également mesures dordre intérieur. Pour son fonctionnement interne ladministration est amenée à prendre certains actes. Ces actes visent les agents de ladministration et non les administrés, en principe ils naffectent pas les droits et obligations de ces deniers. Il existe trois types dactes unilatéraux non décisoires : les circulaires, les directives, et les autres mesures dordre intérieur.
Les circulaires, sont les actes pris par un chef de service à destination des agents placés sous son autorité. Le but étant dinterpréter ou de préciser les dispositions des lois ou règlements. Par exemple, le Ministre de lEducation nationale peut prendre une circulaire à destination des chefs détablissements scolaire afin de leur communiquer son interprétation quant aux dispositions obscure dune loi. Les circulaires lorsquelles ninterviennent que pour interpréter ou expliciter une loi ou un règlement sont considérées comme des actes administratifs non décisoires en ce sens quelles ne créent pas de nouvelles règles, elles nimposent rien, elles se contentent de préciser ce qui existe déjà. Lorsquun ministre adresse une circulaire à un chef détablissement, ce dernier nest pas lié par linterprétation qui est faite de la loi, car elle nest pas impérative. De la même manière, les administrés ne sont pas tenus de sy soumettre, elle na pas force obligatoire à leur égard. La conséquence en est que ladministration ne peut donc pas fonder lune de ses décisions sur une circulaire interprétative, de même les administrés eux ne peuvent pas invoquer une circulaire pour motiver une demande quils adressent à ladministration.
A coté des circulaires interprétatives il existe des circulaires règlementaires ou impératives, ces dernières imposent des règles ou des obligations aux personnes quelles visent. De ce fait, elles sont susceptibles dêtre contestées devant le juge administratif. Ce dernier pourra alors annuler la circulaire si elle est illégale (cest par exemple le cas lorsque la règle posée par la circulaire viole une norme supérieure, par exemple une loi). A lopposé des circulaires interprétatives, les circulaires règlementaires peuvent être opposées aux administrés par ladministration, de même que les administrés peuvent les invoquer face à ladministration, enfin les administrés peuvent contester ce type de circulaire devant le juge administratif par le biais du recours pour excès de pouvoir.
Les directives sont des actes de portée générale par le biais desquelles les chefs de service indiquent aux personnes qui sont sous leur autorité les décisions quils doivent prendre dans un domaine précis, elles les orientent. Pour être légale, la directive ne doit pas avoir un caractère impératif pour ladministration, elle doit seulement lui servir de guide. A la différence des circulaires interprétatives, les directives peuvent être invoquée à la fois par ladministration pour fonder une décision et par les administrés pour motiver leurs demandes. Les directives ne peuvent toutefois pas faire lobjet dun recours pour excès de pouvoir, elles ne constituent pas des décisions mais simplement des orientations. Enfin, les autorités administratives ne sont pas obligées dappliquer les directives, elles peuvent y déroger dans trois cas : lorsque la directive est illégale, lorsquil apparait préférable pour lintérêt général de ne pas appliquer la directive et enfin lorsque lon se trouve face à une affaire dune particulière gravité.
Il existe enfin dautres mesures que peut prendre ladministration et qui ont un caractère non décisoire, il sagit des mesures dordre intérieur. Cest le cas par exemple des propositions et avis sollicités par les autorités administratives ; ou encore des décisions assimilées à des mesures dordre intérieur. Par exemple, la décision dun chef détablissement scolaire dassigner un emploi du temps à un enseignant.