Effectuer un recours en cas de refus ou d'opposition à un permis de construire




En cas de refus de permis de construire, le demandeur a deux voies de recours : un recours administratif et un recours devant le juge administratif. Le recours administratif est le recours devant l’autorité administrative qui a refusé l’octroi du permis de construire. La demande peut aussi être adressée au supérieur hiérarchique de l’autorité administrative (il doit alors le notifier à l’auteur du refus). Ce sera le Préfet si la décision de refus a été prise par le maire ou le Ministre si la décision a été prise par le Préfet. C’est un recours amiable. Il doit être déposé dans les deux mois qui suivent la date de notification du refus par lettre recommandée avec demande d’avis de réception. Si le recours n’aboutit pas, le demandeur peut s'adresser au juge administratif. C’est le tribunal administratif du lieu où se situe le terrain qui est compétent. C’est un recours en annulation du refus de permis de construire. Le demandeur a un délai de deux mois à compter de la date de la notification de la décision de refus. Si le juge annule la décision de refus, l’autorité administrative devra se prononcer une nouvelle fois sur la demande de permis de construire. Aussi, si le demandeur estime qu’il a subi un préjudice, il peut exercer un recours en responsabilité contre l’Administration. L’annulation par le juge administratif d’une décision de rejet d’une demande de permis de construire ne signifie pas pour autant que le permis est accordé. L'Administration devra à nouveau se prononcer sur la demande de permis de construire.

Pour s’opposer à un permis de construire, il y a deux voies de recours possibles : un recours administratif et un recours devant le juge administratif. Le tiers a la possibilité de demander à l'autorité administrative de revoir sa décision s’il estime que le permis de construire lui porte préjudice ou qu’il est contraire aux règles d’urbanisme. La demande peut aussi être adressée au supérieur hiérarchique de l’autorité administrative qui a pris la décision (Préfet ou Ministre). Le recours doit être déposé dans les deux mois à partir de la dernière formalité de publicité effectuée (affichage sur le terrain ou en mairie) par lettre recommandée avec demande d’avis de réception. Le tiers a l'obligation de notifier son recours à l'auteur de la décision qui a accordé le permis de construire et au bénéficiaire. En cas de non-respect de ces règles, le recours devant le juge administratif sera irrecevable. Si le recours administratif n’aboutit pas, il pourra s’adresser au juge administratif. C’est le Président du tribunal administratif du lieu où se situe le terrain qui est compétent. Le recours doit être exercé dans un délai de deux mois à partir de la dernière formalité de publicité effectuée (affichage sur le terrain ou en mairie). En cas d’urgence, il est possible de choisir le recours en référé. Pendant toute la durée du recours, le délai de validité du permis de construire est suspendu. Autrement dit, même si la procédure devant le juge dure plus de deux ans, le bénéficiaire du permis qui ne serait finalement pas annulé n’aura pas à recommencer toute la procédure du permis de construire. La durée de validité du permis de deux ans recommencera à courir à partir de la fin du procès.

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