Obtenir l'autorisation de l'Assemblée des copropriétaires pour faire des travaux




Dans un immeuble en copropriété, il y a plusieurs lots. Le copropriétaire est propriétaire d'un lot indivisible qui comprend une partie privative qui lui appartient exclusivement (appartement d'habitation, cave, locaux commerciaux, bureaux,...) et une quote-part de propriété des parties communes (sol, cour, voie d'accès, toiture, murs, escaliers, couloirs). Le règlement de copropriété précise quelles sont les parties privatives et les parties communes. Chaque copropriétaire a le droit de les utiliser librement mais, il ne doit pas en changer la destination. Il faut respecter le règlement de copropriété, obtenir les autorisations de l’Administration pour faire des travaux (déclaration de travaux ou permis de construire selon les cas) et prendre en compte les droits des copropriétaires.

Il n’y a pas besoin d’obtenir une autorisation pour des travaux d’aménagement courants dans les parties privatives. C’est le cas par exemple pour la peinture, l’électricité, l’abattage de cloisons intérieures ou encore la pose de revêtement de sols. Le syndic réalise les petits travaux d’entretien. En revanche, lorsque les travaux concernent une partie commune, qu’ils modifient l’aspect extérieur de l’immeuble ou qu’ils risquent de porter atteinte à sa solidité, il faudra remplir un dossier technique pour demander l’autorisation de l’Assemblée générale des copropriétaires. Il regroupe les avis des experts techniques et différents documents administratifs. Il en sera ainsi pour aménager des combles ; changer la dimension d’une fenêtre ; regrouper deux appartements ; fermer une véranda ; poser une antenne parabolique ; effectuer un ravalement ou peindre l’extérieur du bâtiment ;… Chaque fois que l’on change la destination d’une partie privative, le permis de construire est obligatoire. Pour créer une salle de bains ou installer un chauffage central, il faut faire une déclaration aux services fiscaux car les travaux modifient la valeur locative du logement.

Lorsque le règlement de copropriété n’est pas respecté pour des travaux dans les parties privatives, le juge pourra exiger la remise en état des lieux et le versement de dommages et intérêts. Dans les parties communes, il sera possible de faire un recours si l'on peut démontrer que les travaux sont obligatoires pour le bon fonctionnement de l’immeuble. Même en l'absence d'autorisation de l'Assemblée générale, le juge pourra autoriser le copropriétaire à faire les travaux. Aussi, avant de faire des travaux importants, on conseille de souscrire un contrat d’assurance dommages et ouvrages, de faire un constat dans l’appartement du dessus et du dessous et de prendre des photographies. Il ne faut pas limiter le droit de passage des voisins ni les gêner. Les copropriétaires lésés pourront demander au juge l’arrêt des travaux et le versement de dommages et intérêts.

Rechercher parmi les articles juridiques