Faire des travaux sur le domaine public fluvial




Une eau est publique si elle appartient à un fleuve, à un canal ou à une rivière navigable ou flottable. Pour exécuter des travaux sur le domaine public fluvial, il faut demander une autorisation à l’administration. En effet, tous les travaux de construction ou d’entretien d’installations sont soumis à une autorisation écrite préalable du gestionnaire du domaine public concerné. C’est le cas pour les rampes de mise à l’eau, les pontons, les travaux de dragage,... Les entreprises ont l’obligation de s’assurer que leurs clients possèdent un accord écrit de l’Administration pour l’exécution des travaux commandés. A défaut, le représentant de l’État pourra décider la remise des lieux dans leur et le contrevenant pourra être condamné pénalement.

Des servitudes de passages peuvent être instaurées dans l’intérêt de la protection, de la conservation et de l’utilisation du domaine public fluvial. Ainsi, tout propriétaire riverain d’un cours d’eau ou d’un lac domanial doit laisser, à l’usage du service de la navigation, des pêcheurs et des piétons, le long des cours d’eau et donc sur sa propriété, un espace libre de 3,25 mètres de largeur.

Pour occuper ou utiliser le domaine public fluvial, il faut obtenir une autorisation du Préfet. L’autorisation est donnée temporairement ou provisoirement. Elle doit être compatible avec la destination du cours d’eau et elle peut être refusée pour des motifs d’intérêt général. Elle s’applique aux pontons, aux bouées pour stationnement de bateaux, aux rampes de mise à l’eau,... C’est la direction départementale de l'Équipement et de l’Agriculture qui examine la compatibilité de la demande avec l'intérêt général. Elle contrôle entre autres l'accès et la constructibilité du terrain.

L’autorisation doit indiquer de façon précise l'objet et la durée de l'occupation. Elle est personnelle et elle n’est pas transmissible. Il faut payer une redevance. L’autorisation peut être retirée sans indemnités à la demande de l'Administration pour des raisons d'intérêt général. Lorsque l’occupant n’a plus d’autorisation, il doit quitter le domaine fluvial et remettre les lieux dans leur état d’origine.

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