Effectuer un recours devant a Cour de justice de l'Union européenne




En général, la procédure devant la Cour de justice des communautés européennes (CJCE) comprend une phase écrite et une phase orale. S’agissant de la phase écrite, il faut distinguer les renvois préjudiciels des renvois directs. Pour les renvois directs, la demande est traduite dans les langues officielles de l’Union européennes. Le greffier communique le dossier aux parties, aux Etats membres et aux institutions européennes. Ils auront deux mois pour présenter des observations écrites. Les questions posées et le nom des parties sont publiés dans le Journal officiel de l’Union européenne. Un juge rapporteur et un avocat général suivent le déroulement de l’affaire. Pour les recours directs, il faut adresser une demande au greffier. Les grandes lignes du recours sont publiées dans le Journal officiel de l’Union européenne. Le greffier communique le dossier au défendeur qui a un mois pour présenter un mémoire. Le demandeur pourra formuler une réplique et le défendeur, une duplique dans le délai d’un mois. Un juge rapporteur et un avocat général suivent le déroulement de l’affaire.

A la fin de la procédure écrite, les parties ont un mois pour dire si elles souhaitent une audience de plaidoirie et indiquer les raisons. Puis, la CJCE dit s’il y a besoin de mesures d’instruction et d’une audience de plaidoirie. Elle choisit la formation de jugement. Le juge rapporteur rédige un rapport d’audience. Il est public.

L’audience est publique. Elle a lieu devant la formation de jugement et l’avocat général. L’avocat général présente ses conclusions dans une nouvelle audience publique quelque temps plus tard. Le juge rapporteur établit un projet d’arrêt. Les juges délibèrent. Ils peuvent modifier le projet du rapporteur. Pour prendre une décision, il faut recueillir la majorité des voix. Les juges qui ont participé au délibéré signent l’arrêt. L’arrêt est lu en audience publique.

La procédure est gratuite. Les frais d’avocat peuvent être pris en charge au titre de l’aide judiciaire sous certaines conditions. Pour les recours directs, la langue de la demande sera la langue utilisée lors de la procédure. Il peut s’agir d’une des vingt-trois langues officielles de l’Union européenne. Pour les renvois préjudiciels, la langue est celle de la juridiction qui fait le renvoi. Les débats oraux seront interprétés si c’est nécessaire. Les juges délibèrent en français.

Il existe des procédures spécifiques. La procédure simplifiée concerne les renvois préjudiciels. Quand la question a déjà est résolue ou qu’elle ne pose pas de difficultés particulières ou que la jurisprudence donne la solution, la CJCE statue par ordonnance motivée. La procédure accélérée concerne les affaires urgentes. Le Président de la CJCE détermine s’il y a ou non urgence. La procédure préjudicielle d’urgence (PPU) concerne les affaires qui touchent à l’espace de liberté, de sécurité et de justice. C’est une chambre de cinq juges qui statue dans un délai très court. La phase écrite se fait majoritairement par voie électronique. La procédure de référé permet de demander à la CJCE un sursis à exécution ou des mesures provisoires.

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