Le recours en carence contre un Etat




Le recours en carence sanctionne les abstentions illégales du Conseil, de la Commission, du Parlement européen et de la Banque centrale européenne. Une abstention est illégale si l’institution était juridiquement obligée d’agir. Il est exercé devant la Cour de Justice de l'Union Européenne.

Le recours en carence peut être introduit par les requérants privilégiés et les particuliers qui pouvaient légalement prétendre à l’adoption d’un acte, soit parce qu’ils en étaient les destinataires, soit parce qu’il les concernait directement et individuellement.

L’action en carence comporte deux phases : une phase administrative et une phase juridictionnelle. Au cours de la phase administrative, une mise en demeure motivée est adressée à l’institution. Elle l’invite à agir dans un délai de deux mois et indique les mesures qu’elle doit prendre. Si l’institution agit, la procédure est interrompue. Si elle n’agit pas dans le délai fixé, la Cour de justice ou le Tribunal de première instance pourra être saisi dans un nouveau délai de deux mois.

L’arrêt en carence n’a qu’un caractère déclaratoire. Il ne fait que constater une carence. Il impose à l’institution concernée l’obligation de prendre les mesures nécessaires pour mettre fin à son inaction dans les plus brefs délais. A défaut, la responsabilité de la Communauté peut être engagée.

Rechercher parmi les articles juridiques