Règlementation du travail de l'assistante maternelle




La durée de l’accueil de l’enfant est de 45 heures par semaine. L’assistante maternelle ne peut pas être employée plus de six jours consécutifs. Elle doit avoir un repos quotidien de onze heures consécutives minimum. On admet des exceptions. Ce sont les impératifs liés à des obligations prévisibles et non constantes de l’employeur (par exemple, une réunion professionnelle, des déplacements,…), ou les situations exceptionnelles et imprévisibles. Le salarié doit donner son accord. Le repos hebdomadaire est de vingt-quatre heures minimum : il faut préciser le jour dans le contrat. En ce qui concerne les heures supplémentaires, l'employeur ne peut pas demander de travailler plus de 48 heures par semaine sans son accord. Il faut un écrit. L’assistante maternelle a le droit de refuser.

Dans le contrat, il faut indiquer le nombre de semaines d’accueil dans l’année et les dates. Lorsque les dates ne sont pas connues, il faut fixer un délai de prévenance. Les absences de l’enfant qui ne sont pas prévues dans le contrat n’entraineront pas une baisse de rémunération. Il y a deux exceptions. D’une part, une absence de courte durée due à une maladie ou un accident de l’enfant. Le salaire ne sera pas dû si le parent adresse à l’assistante maternelle, dans les 48 heures, un certificat médical qui date du premier jour d’absence. Cette règle ne vaut que pour dix jours d’absence dans l’année, à partir de la date d’effet du contrat de travail. D’autre part, une maladie qui dure plus de 14 jours consécutifs ou une hospitalisation de l’enfant. Le salarié ne sera pas rémunéré. Au-delà, les parents devront décider, soit de rompre le contrat de travail, soit de maintenir le salaire.

Toutes les heures d'accueil sont rémunérées. Le salaire horaire brut de base ne peut pas être inférieur à 0,281 fois le salaire brut journalier. On y ajoute les heures supplémentaires. Elles sont majorées sur la base d'un taux que les parties déterminent librement. De plus, une majoration peut être accordée si l’enfant présente des difficultés particulières, temporaires ou permanentes. La rémunération des heures supplémentaires effectuées au delà de 45 heures par semaine et la rémunération des heures complémentaires sont exonérées d’impôt sur le revenu pour le salarié. Les heures complémentaires sont celles qui sont effectuées au-delà de l’horaire hebdomadaire prévu dans le contrat de travail par les salariés qui effectuent moins de 45 heures par semaine. Si l’accueil est occasionnel, le salaire brut mensuel est égal au salaire horaire brut de base multiplié par le nombre d'heures d'accueil dans le mois.

Pour chaque journée d'accueil, l’employeur doit verser une indemnité d’entretien. Elle est destinée à couvrir les frais d'accueil de l'enfant, à l’exception des couches qui sont fournies par les parents. Ainsi, elle sert à payer les jeux ; les matériels et les produits de couchage ; la consommation d'eau, d'électricité et de chauffage ; ... Le montant est déterminé par les parties. Il ne peut pas être inférieur à 85 % du minimum garanti. Il peut être réévalué pour prendre en compte de l'évolution des besoins de l'enfant. Les repas de l’enfant sont fournis soit par le parent, soit par l’assistante maternelle. Dans ce dernier cas, l’employeur devra des frais de repas. Le montant est décidé par les parties. Le parent doit indemniser l’assistante maternelle qui doit utiliser son véhicule pour transporter l’enfant selon le nombre de kilomètres effectués. Les indemnités d'entretien, de frais de repas et de déplacement ne sont pas considérées comme un salaire. Elles ne sont donc pas soumises aux cotisations mais elles sont précisées sur le bulletin de paie.

L’assistante maternelle reçoit son salaire au moins une fois par mois. L’employeur ou le centre Pajemploi lui remet un bulletin de paye. La rémunération est soumise aux cotisations sociales. Elles sont calculées par l’URSSAF à partir de la déclaration nominative trimestrielle de l’employeur. Si les parents bénéficient du complément de libre choix du mode de garde, ils doivent déclarer chaque mois la rémunération de leur salarié sur les volets sociaux qu’ils ont reçu. Le centre Pajemploi calcule ensuite le montant des cotisations et indique à l’employeur le solde qui reste éventuellement à sa charge.

L’assistante maternelle a le droit à des congés payés rémunérés. Elle bénéficie de 2,5 jours ouvrables par mois d’accueil. Elle doit recevoir soit une rémunération égale à celle qu’elle aurait perçu pour une durée d’accueil équivalente au congé, soit un dixième des salaires perçus dans l’année. Les deux parties fixent les dates de congés au plus tard le 01 mars de chaque année. Si elles ne sont pas d’accord, l’assistante maternelle qui a plusieurs employeurs a la possibilité de choisir elle-même quatre semaines de congés pendant la période qui va du 01 mai au 31 octobre de l’année, et une semaine en hiver à condition d’en prévenir ses employeurs le 01 mars au plus tard. Dans le cas où elle n’a qu’un seul employeur, c’est lui qui détermine les dates de congés.

L’assistante maternelle a le droit à des jours d’absence pour événements familiaux (par exemple, un mariage, une adoption,…) et du 01 mai chômé et payé. Les autres jours fériés ne sont pas obligatoirement chômés et payés : c’est l’employeur qui décide. Les jours fériés travaillés doivent être notés dans le contrat. Ils sont rémunérés sans majoration. Les jours fériés non travaillés (autres que le 01 mai) n’entraînent pas de diminution du salaire si l’assistante maternelle a au moins trois mois d'ancienneté avec l'employeur ; si elle a travaillé le jour d'accueil qui précède le jour férié et le jour suivant ; et si, lorsqu’elle travaille 40 heures ou plus par semaine, elle a réalisé au moins 200 heures de travail au cours des deux mois qui précèdent le jour férié, ou lorsqu’elle travaille moins de 40 heures par semaine, elle a effectué un nombre d'heures réduit proportionnellement par rapport aux 40 heures hebdomadaires.

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