Le consentement à ladoption crée une nouvelle filiation. Lacte de consentement doit préciser laccord pour la création dune nouvelle filiation ; sil y a lieu, laccord pour une rupture des liens de filiation antérieurs ; le délai de rétractation pour que le consentement soit définitif ; la compréhension de lirrévocabilité de la décision dadoption ; la date, le lieu, les témoins du consentement ; la personne qui reçoit le consentement (juge, notaire, chef de village, conseil de famille ) etc.
Le consentement est donné par le représentant légal de lenfant. Si la filiation est connue, ce sera son père et sa mère ou lun des deux (en cas de décès de lun, impossibilité de manifester sa volonté, perte de lautorité parentale) ; sa mère si la filiation nest établie quà son égard et le conseil de famille sil est orphelin. Si la filiation nest pas connue, un procès verbal de découverte dun enfant trouvé devra être dressé, les modalités de son inscription à létat civil et la nomination dun tuteur devront également suivre. Si les parents ne sont plus titulaires de lautorité parentale, un tuteur est désigné par lautorité judiciaire ou administrative. Les enfants doivent être informés de la procédure dadoption engagée. Leur avis doit être recueilli en fonction de leur capacité de compréhension et leur consentement doit obligatoirement être obtenu à partir de treize ans. Dans certains pays, il faut aussi que lAdministration vérifie que le consentement ait été justifié et quil ait été donné dans lintérêt de lenfant (Philippines, Thaïlande, Burkina Faso, ). Selon les pays, le consentement est exprimé devant un tribunal, un notaire, lAdministration, le chef de village ou linstitution daccueil de lenfant. Il est donné dans la forme exigée par le pays. Ladoption dun mineur étranger ne peut pas être prononcée si sa loi personnelle linterdit. Il y existe une exception : elle concerne le mineur qui est né et qui réside habituellement en France. Le consentement doit être libre, obtenu sans aucune contrepartie, après la naissance de lenfant et éclairé sur les conséquences de ladoption. Un délai de rétractation doit être prévu avant que le consentement ne devienne définitif.
Lacte de consentement doit être signé, marqué par lempreinte digitale ou par tout autre moyen permettant lidentification du signataire. Il doit préciser laccord pour la création dune nouvelle filiation et, sil y a lieu laccord pour une rupture des liens de filiation préexistants. La rupture définitive et irrévocable des liens de filiation antérieurs doit être clairement indiquée dans lacte de consentement pour que les effets de ladoption locale puissent être reconnus en France comme une adoption plénière.
Le représentant légal de lenfant doit quant à lui disposer de certaines informations avant ladoption. Il doit avoir été mis en mesure de savoir si lenfant sera proposé à une adoption nationale ou internationale, si ladoption envisagée est simple ou plénière, définitive et irrévocable. Ainsi, il pourra formuler des choix sur la famille adoptive (sur léducation religieuse, par exemple ). Les parents biologiques bénéficient dun accompagnement individuel.
Les conditions de l'adoption sont soumises à la loi nationale de l'adoptant ou, en cas d'adoption par deux époux, à la loi qui régit les effets de leur mariage. L'adoption ne pourra pas être prononcée si la loi nationale de l'un et l'autre époux linterdit.
Pour les pays partis à la Convention de la Haye, laccord des adoptants permet léchange d« Autorisation à la poursuite de la procédure » (APP) entre les autorités centrales françaises et celles du pays dorigine. Les parents pourront se rendre sur place pour rencontrer lenfant. Selon les pays, ils pourront rester de quelques semaines à un an. Après la décision administrative ou judiciaire du pays dorigine qui confie lenfant en vue dadoption ou qui prend la décision dadoption, ils pourront ramener lenfant en France, après lobtention dun visa long séjour adoption. Une fois la décision locale dadoption prise, un « certificat de conformité » de ladoption à la procédure de la Convention de la Haye doit être remis aux parents. Il permet la transcription directe de lenfant à létat civil français par le Parquet du tribunal de grande instance de Nantes.