La décision de la Commission de surendettement : les mesures de redressement possibles




Les mesures de redressement pouvant être prises par la commission.
Le débiteur et ses créanciers doivent parvenir à un accord. La commission n’intervient que pour faciliter la conciliation et leur faire signer le plan sur lequel ils se sont accordés. En principe, le plan s’organise sur une durée de 10 ans maximum (les dettes relatives à des crédits immobiliers, font exception et pourront être échelonnées sur des périodes plus longues). Au bout des dix ans, le passif doit être totalement effacé.

Lorsque la commission est saisie elle débute par étudier l’état de solvabilité du débiteur et voit quelle serait la procédure la plus appropriée à sa situation. Au bout de six mois, elle se prononce soit pour un redressement ordinaire, soit pour une procédure de rétablissement personnel, si aucune autre procédure n’est envisageable. Si au bout de six mois le débiteur n’a aucune nouvelle, il peut saisir le juge de l’exécution afin de solliciter l’ouverture d’une procédure de rétablissement personnel. La commission peut, afin de stabiliser la situation économique du débiteur, saisir le juge de l’exécution d’une demande de suspension des saisies engagées. Cette suspension peut durer jusqu’à l’approbation du plan de redressement.

Le débiteur et les créanciers pourront s’accorder sur le report ou le rééchelonnement de certaines dettes, des remises de dettes, des réductions ou encore des suppressions de taux d’intérêts. La commission peut recommander que les paiements s’imputent désormais sur le capital et non sur les intérêts. Ceci afin que la dette s’efface plus rapidement. Elle peut aussi préconiser la fixation de taux d’intérêts plus bas.

La commission de surendettement va traiter le dossier de la manière suivant : elle va tout d’abord tenter de parvenir à un accord amiable entre le débiteur et ses créanciers (il s’agira d’un plan de redressement), si elle n’y parvient pas elle pourra adresser le dossier au juge et y joindre ses recommandations.

Lorsqu’elle tente d’établir un plan de redressement, la commission peut proposer plusieurs mesures aux parties. Elle peut ainsi préconiser des mesures de redressement, la loi en énumère quatre : le rééchelonnement ou le report des dettes, par exemple, le créancier peut accepter qu’une partie de la dette soit rééchelonnée sur plusieurs années. Cependant, ce report ou ce rééchelonnement ne doit jamais s’étendre sur plus de huit années. Deuxième mesure possible, la commission peut préconiser que les paiements qui seront effectués dans le futur soient imputés prioritairement sur le capital et non à moitié sur le capital et sur les intérêts. La diminution des intérêts est la troisième mesure possible. Enfin, la quatrième et dernière possibilité est la diminution du solde d’un emprunt immobilier, cette demande devra être adressée à l’établissement prêteur et devra être motivée, elle ne peut d’ailleurs concerner que le logement principal du débiteur. Ces différentes mesures peuvent se cumuler, la commission les proposera, les parties donneront ou non leur accord et le juge entérinera en donnant force exécutoire aux décisions. Au cours de sa période de redressement, le débiteur se verra certainement interdire toutes mesures qui seraient susceptibles d’aggraver sa situation financière.

Articles connexes

Rechercher parmi les articles juridiques