Saisir le juge de l'exécution




Comment présenter sa demande ?

Les fonctions du juge de l’exécution sont exercées par le président du tribunal de grande instance. Celui-ci garde toutefois la possibilité de déléguer ses fonctions à un ou plusieurs juges de ce tribunal. Lorsqu’il est saisi, la demande qui lui est présentée doit être formée par assignation. L’assignation est un acte que le demandeur à l’instance adresse au défendeur par le biais d’un huissier de justice afin de lui faire savoir qu’une affaire est engagée contre lui. L’assignation devra contenir les nom et prénom du demandeur, ainsi que sa profession et son domicile, le lieu de la comparution, l’identité du défendeur ainsi que l’identité de l’huissier de justice qui est intervenu. Enfin l’assignation reprendra les moyens sur lesquels la demande est fondée. Le juge de l’exécution peut également être saisi par requête du demandeur, mais ce mode de saisine est plutôt utilisé par les créanciers soucieux de voir le patrimoine de leur débiteur dissimulé, ils demandent alors au juge l’autorisation de faire procéder à des mesures conservatoires. Ces mesures permettront aux créanciers de rendre certains biens du débiteur indisponibles (il ne pourra alors pas les vendre) ou de se voir conférer un droit de préférence sur un bien (une hypothèque par exemple).

Les parties peuvent elles être représentées ?

Devant le juge de l’exécution les parties ont la possibilité de se défendre elles-mêmes ou de se faire assister ou représenter. Ainsi, les parties sont libres de choisir leur représentant, ils pourront opter pour une représentation par avocat mais ils auront également la possibilité d’opter pour l’assistance de leur conjoint, concubin ou leur partenaire lorsqu’ils sont engagés dans un pacte civil de solidarité. Leurs parents ou alliés en ligne directe pourront également faire office de représentant ainsi que les parents ou alliés en ligne collatérale jusqu'au troisième degré inclus. Enfin, demandeur et défendeur peuvent se faire représenter par les personnes attachées à leur service personnel ou à leur entreprise. Les représentants qui ne sont pas avocat devront justifier d’un pouvoir spécial.

Comment se déroulent les débats ?

La procédure devant le juge de l’exécution doit respecter le principe du contradictoire. Ce qui signifie que débiteur et créanciers devront échanger la totalité de leurs pièces avant l’audience. Aucun document ne pourra être communiqué au juge s’il n’a pas été préalablement communiqué à la partie adverse.

Par ailleurs, les débats sont publics et la procédure est orale. Toutefois en cours d'instance, les parties peuvent aussi exposer leurs moyens par lettre adressée au juge et ainsi ne pas se présenter à l’audience. Leur adversaire devra cependant en avoir eu connaissance par lettre recommandée avec demande d'avis de réception. Le juge garde la possibilité d’ordonner aux parties de se présenter devant lui. Le juge de l’exécution peut ordonner d’office toute mesure qu’il jugera nécessaire, ainsi il peut demander que des renseignements supplémentaires lui soient communiqués quant à la situation financière du débiteur, il peut ordonner que certaines recommandations émises par la commission soient exécutées provisoirement, il peut également lui-même ordonner certaines mesures de redressement, il lui est possible de solliciter de la commission qu’elle procède à une conciliation entre les parties, il peut effacer certaines dettes voir aller jusqu’à substituer son plan de redressement à celui proposé par la commission de surendettement.

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