Le contenu du contrat de réservation immobilier




Le contrat de réservation est établi par écrit. Il doit comporter certaines mentions essentielles relatives : à la consistance de l’immeuble (surface habitable, nombre de pièce et leur énumération) ; à sa situation (la manière dont est située l’appartement dans l’immeuble ou la maison dans le lotissement) ; à la qualité de construction (nature des matériaux et équipements) ; lorsque la vente concerne une partie d’immeuble : la description des éléments collectifs ; le prix de la vente doit également être indiqué ; ainsi que les délais d’exécution des travaux ; la date à laquelle le contrat de vente définitif sera conclu ; et enfin le contrat doit reproduire les articles R.261-28 à 31 du code de la construction et de l’habitation (ils sont relatifs au dépôt de garantie).

Il est possible d’annexer certains documents au contrat de réservation, par exemple, lorsque l’on est en présence de l’acquisition d’une partie d’un immeuble, il sera intéressant pour l’acquéreur de prendre connaissance du règlement de copropriété. Ceci lui permettra de se faire une idée avant la signature de l’acte définitif de vente.

Une fois le contrat de réservation signé, l’acquéreur, comme précédemment, disposera d’un délai de 7 jours s’il souhaite se rétracter, il l’exercera dans les mêmes conditions que celle de la vente d’un bien immobilier achevé.

Un dépôt de garantie peut être demandé à l’acquéreur. La somme à verser dépendra de la durée de réalisation de la vente. Si le délai de la vente n’excède pas un an, l’acquéreur sera tenu de verser au maximum 5% du prix prévisionnel. Si le délai de la vente n’excède pas deux ans, l’acquéreur sera tenu de verser au maximum 2% du prix prévisionnel. Si le délai de la vente excède deux ans, aucun dépôt de garantie ne peut être exigé.

Toute personne qui accepte ou exige le versement d’une somme plus importante s’expose à des sanctions pénales (deux ans d’emprisonnement et/ou 9000 € d’amende). Les fonds ainsi déposés sont bloqués jusqu’à ce que le contrat soit conclu (ils sont indisponibles, insaisissables etc.) La somme peut être restituée si : le contrat n’aboutit pas du fait du vendeur ; si l’acquéreur n’a pas obtenu les prêts nécessaires au financement de son acquisition ; ou s’il existe une irrégularité quant au prix entre le contrat proposé et les premières prévisions (par exemple prix définitif supérieur au prix prévisionnel de plus de 5%, éléments d’équipements non réalisés etc.). Le vendeur aura alors trois mois pour restituer les fonds au déposant à compter de la demande de remboursement, celle-ci est adressée par lettre recommandée.

Rechercher parmi les articles juridiques