Le déroulement des négociations pour l'acquisition d'un bien immobilier




L’acquisition d’un bien immobilier débute entre le vendeur et l’acheteur par une phase de négociation. L’acheteur se doit d’être vigilant dès la visite des lieux. Quant au vendeur, il devra veiller à prendre les garanties nécessaires pour obtenir le paiement du prix.

La vente est appréhendée de manière différente par l’acquéreur selon qu’il s’agisse d’une maison ou d’un appartement. Pour une maison, recourir à un expert semble indispensable. Cela permet de juger de l’état du bien dans son ensemble (toiture, installation électrique, chauffage humidité, isolation phonique etc.) et d’évaluer le coût d’éventuels travaux. Pour un appartement, une trace des travaux est généralement conservée par le syndic. L’appartement et les parties communes doivent être inspectés par les futurs acheteurs (jardin, cave etc.).

Pour éviter les litiges au moment de la signature du contrat de vente devant le notaire certaines questions devront être débattues par les parties avant toute signature. Ainsi, l’assurance multirisque habitation qui était souscrite par le vendeur se transmet en principe automatiquement à l’acheteur. Lorsque celui-ci ne souhaite pas en bénéficier, il devra le mentionner dans le contrat de vente. Au quel cas, elle lui sera transmise et il ne pourra la résilier qu’à échéance.

Les impôts locaux sont payés chaque année par celui qui occupe les lieux au premier janvier. Si la vente est réalisée en cours d’année, les parties pourront d’un commun accord décider de les partager.

Tous les accessoires du bien immobilier doivent être délivrés avec le bien. Il s’agit des bien nécessaires à son utilisation et qui ne peuvent être retirés sans que cela ne soit préjudiciable pour le logement (dessus de cheminée, placards, boiseries etc.).

L’achat d’un bien immobilier se fait quasi-systématiquement à l’aide d’un prêt bancaire. Pour se couvrir contre d’éventuels impayés la banque assorti généralement l’opération d’une hypothèque. Celle-ci prend la forme d’un acte notarié, soit elle est incluse dans l’acte de vente, soit elle fait l’objet d’un acte séparé. Elle est publiée au bureau des hypothèques afin que chacun puisse en prendre connaissance. Cette hypothèque permettra au créancier, la banque, de faire saisir le bien en cas d’impayés, et d’obtenir de la vente de l’immeuble le remboursement de sa dette en priorité par rapport aux autres créanciers. Une fois que la créance est payée, l’hypothèque est effacée.

Faire hypothéquer son bien à un coût, l’emprunteur devra payer une taxe de publicité foncière (de 0,6% à 3,6% du montant de l’emprunt) et des frais d’hypothèque (environ 2% du montant de l’emprunt).

Une hypothèque peut prendre différentes formes. Elle peut résulter de la loi, on parle alors d’hypothèque légale, d’une convention, c’est l’hypothèque conventionnelle, ou d’une décision de justice, c’est l’hypothèque judiciaire. L'hypothèque légale ne s'applique que dans certains cas limitativement énumérés. En matière immobilière, par exemple, la loi prévoit que les personnes ayant participé à la construction ou la rénovation d’un immeuble acquièrent sur le bien d’une hypothèque tant qu’elles n’ont pas été payées. L’hypothèque judiciaire comme son nom l’indique est acquise à la suite d’une décision de justice. Le juge pourra alors la mettre à la charge d’une personne qui n’a pas payé ses dettes. Quant à l’hypothèque conventionnelle, elle résulte d’un contrat.

Quelque soit la forme de l’hypothèque, certaines conditions doivent être remplies pour que celle-ci soit valable. Ainsi, le bien placé en hypothèque doit être la propriété du débiteur, on ne peut hypothéquer un bien qui ne nous appartient pas. L’acte qui établira l’hypothèque devra reprendre les informations essentielles, à savoir, la désignation du bien en question, sa description, sa valeur etc. L’acte devra être passé devant notaire. L’hypothèque sera ensuite inscrite aux fichiers de la conservation des hypothèques par le notaire. Cette inscription est obligatoire, faute de quoi l’hypothèque peut être déclarée nulle.

L’hypothèque donne au créancier certaines garanties. Ainsi, il bénéficiera d’un droit de préférence (droit d’être payé avant tous les autres créanciers) et d’un droit de suite à l’égard du bien hypothéqué (cela signifie qu’il conserve ses droits sur le bien en quelques mains qu’il se trouve).

L’hypothèque est éteinte dès lors que le créancier est désintéressé, c'est-à-dire, dès lors que la dette est acquitté en totalité. Elle peut également disparaitre lorsque le créancier y renonce de lui-même.

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