Conserver sa mutuelle professionnelle après rupture du contrat de travail




Le salarié a la possibilité de conserver la complémentaire santé de l’entreprise à la fin de son contrat de travail. Il y a deux dispositifs. Ils s’appliquent selon la situation du salarié. Le premier dispositif concerne les salariés en fin de contrat qui ont le droit aux allocations chômage, qui ont travaillé au minimum un mois dans l’entreprise et qui ont adhéré à la complémentaire santé de l’entreprise. Il faut noter que le salarié ne pourra pas y prétendre s’il a été licencié pour faute lourde. Le maintien de la complémentaire offre des garanties en matière de prévoyance (incapacité, invalidité,…) et de santé. Il dure autant que le dernier contrat, dans la limite de neuf mois. Les cotisations sont identiques à celles du précédent contrat. L’ancien salarié n’aura plus le droit de bénéficier de la complétaire santé de son ancien employeur dès le moment où reprendra une activité professionnelle. Il perdra également ce bénéfice s’il y renonce de lui-même ou s’il ne paie pas les cotisations. Il n’y a pas de demande particulière à faire. Mais, l’ancien salarié devra prouver à l’employeur qu’il perçoit les allocations chômage. S’il ne souhaite pas en bénéficier, il doit en faire la demande écrite dans les dix jours qui suivent la fin de son contrat.

Le second dispositif concerne les demandeurs d’emploi (qu’ils soient ou non indemnisés), les personnes malades, les personnes invalides et les retraités. Ce dispositif offre des garanties en matière de santé. Il n’y a pas de limitation de durée. Les cotisations pourront être augmentées. Mais, l’ancien salarié ne doit pas payer plus de 150% de la cotisation. Il n’y aura plus le droit s’il ne paie pas les cotisations. Les modalités du maintien des garanties doivent être précisées dans le contrat d’assurance et la notice. L’ancien salarié doit bénéficier de la même couverture que celle qu’il avait au moment de son départ. Il doit en faire la demande dans les six mois qui suivent la fin de son contrat. Lorsque l’ancien salarié ne peut plus bénéficier du premier dispositif, il peut demander l’application du second.

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