Doit-on obligatoirement adhérer au contrat de complémentaire santé de l'entreprise ?




L’entreprise peut proposer à ses salariés d’adhérer à une complémentaire santé. Il arrive que la convention collective précise que l’adhésion est obligatoire. Elle permet alors une meilleure prise en charge des dépenses de santé des salariés et elle accorde des avantages fiscaux à l’entreprise et aux salariés. Ainsi, les salariés peuvent déduire leurs cotisations du salaire imposable et les entreprises n’ont pas à payer les cotisations sociales. Le contrat de complémentaire santé est conclu entre l’employeur et l’organisme d’assurance. Il précise toutes les modalités de l’adhésion. Parfois, l’employeur paiera la totalité des frais de couverture ; dans d’autres, le salarié devra payer une cotisation.

Dans certains cas, le salarié pourra choisir d’adhérer ou non à la complémentaire santé de l’entreprise. On distingue trois hypothèses. Premier hypothèse : l’employeur a choisit seul d’adhérer à la complémentaire santé. Le salarié qui est déjà présent dans l’entreprise a le droit de choisir si on lui demande de payer une cotisation. Il doit donner sa réponse par écrit. Deuxième hypothèse : la convention collective de l’entreprise prévoit que le salarié peut être dispensé s’il a déjà une garantie obligatoire. Par exemple, celle de son conjoint. Le salarié doit prouver tous les ans qu’il est couvert par une autre garantie obligatoire. Troisième hypothèse : la convention collective de l’entreprise prévoit que le salarié peut être dispensé de manière temporaire s’il bénéficie déjà d’une garantie individuelle. Il doit prouver le contrat et la date de fin de la garantie.

Par ailleurs, il y a une dispense pour les salariés qui bénéficient déjà d’un contrat individuel et d’une aide à l’acquisition d’une complémentaire santé. La dispense est valable jusqu’à l’expiration du contrat. Cette disposition n’est possible que si le salarié ne peut pas mettre fin à son contrat par anticipation. Les salariés sous contrat à durée déterminée (CDD), les salariés saisonniers et les salariés employés par plusieurs employeurs n’ont pas l’obligation d’adhérer à la complémentaire santé de l’entreprise. Le salarié doit le préciser par écrit et il doit prouver qu’il bénéfice d’une assurance individuelle si son contrat de travail est de plus de douze mois. S’agissant des salariés employés à temps partiel ou les apprentis, ils peuvent décider de ne pas adhérer à la complémentaire santé de l’entreprise lorsque la cotisation demandée représente 10% du salaire. Ils peuvent aussi demander à l’employeur de prendre en charge l’adhésion.

Parfois, la convention collective de l’entreprise précise que les ayants-droits seront obligatoirement couverts par la complémentaire santé de l’entreprise. Mais, il peut y avoir une dispense si les ayants droits bénéficient déjà d’une autre garantie obligatoire. Il faudra apporter les justificatifs tous les ans. Lorsqu’un couple travaille dans la même entreprise, l’un sera affilié à titre principal et l’autre en tant qu’ayant-droit.

L’assurance collective couvre les risques des frais de santé, de décès, d’incapacité de travail et de dépendance. Voici quelques exemples de prestations. La complémentaire santé peut prévoir l’assistance d’une aide à domicile ; le paiement d’une rente d’invalidité ou encore le versement d’une rente au conjoint survivant.

Rechercher parmi les articles juridiques