Les ressortissants des pays tiers peuvent-ils travailler dans un pays de l'Union ?




Les ressortissants des pays tiers peuvent avoir le droit de travailler dans un pays de l'Union européenne et de bénéficier des mêmes conditions de travail que les ressortissants des Etats membres. Il faut tenir compte de la nationalité et de la situation du ressortissant. Il y a différents accords communautaires. C’est le cas par exemple pour les ressortissants de l’Islande, du Liechtenstein et de la Norvège car ils font partie de l’Espace économique européen ou de la Suisse. Les travailleurs des nouveaux adhérents de l’Union européenne peuvent rencontrer des restrictions temporaires pour travailler dans ces pays. On trouve aussi l'Algérie, du Maroc, de la Tunisie, de la Russie, de l'Albanie, la Croatie et de nombreux Etats pays du groupe « Afrique – Caraïbes – Pacifique » comme le Gabon, la Guinée, les Bahamas, la Côte d’Ivoire,… Si leurs ressortissants travaillent légalement dans un pays membre de l'Union européenne, ils peuvent prétendre aux mêmes conditions de travail que les nationaux.

Prenons l’exemple de la Turquie. Les travailleurs turcs qui sont employés légalement dans un pays de l'Union européenne et qui sont enregistrés parmi la population active de l’Etat bénéficient de plusieurs droits. Ainsi, après avoir occupé légalement un emploi pendant un an, ils peuvent demander la reconduction de leur permis de travail pour le même employeur si un poste est vacant. Après avoir occupé légalement un emploi pendant trois ans, ils peuvent changer d'employeur et répondre à n'importe quelle offre d'emploi pour le même type de travail. Après avoir occupé légalement un emploi pendant quatre ans, ils ont librement accès à n'importe quel emploi rémunéré dans l’Etat membre. Les ressortissants turcs qui travaillent légalement dans un Etat membre peuvent prétendre aux mêmes conditions de travail que les nationaux.

Pour les ressortissants des pays tiers qui n’ont pas conclu d’accord avec l’Union européenne, le droit de travailler dans l’un des Etats membres dépend de la législation nationale de l’Etat membre. Il y a une exception : le conjoint ou les enfants d’un travailleur migrant de l’Union européenne. Néanmoins, on applique la règlementation européenne pour les travailleurs de tous les pays tiers lorsqu’il s’agit de ressortissants de longue durée dans l'Union européenne ; du droit au regroupement familial ; de l'admission de chercheurs de pays tiers ; de l'admission à des fins d’études, d’échange d’élèves, de formation non rémunérée ou de volontariat ; des droits des travailleurs hautement qualifiés.

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