Le dispositif de prévention et de lutte contre les termites




Il existe un dispositif de prévention et de lutte contre les termites.

Tout d’abord, l’occupant ou le propriétaire d’un immeuble bâti ou non bâti qui constate la présence de termites a l’obligation de le déclarer à la mairie. Lorsque les termites sont présents dans les parties communes d’un immeuble en copropriété, c’est le syndicat des copropriétaires qui doit s’en charger. Lorsque des foyers de termites sont identifiés dans des communes, le Préfet recueille les avis des maires, puis il délimite par arrêté les zones contaminées ou qui sont susceptibles de l’être prochainement. L’arrêté est publié dans les mairies concernées et dans deux journaux régionaux ou locaux. Paris et considérée comme une zone infestée par les termites ou susceptible de le devenir.

Dans les secteurs délimités par le conseil municipal, le maire peut adresser une injonction aux propriétaires pour qu’ils effectuent une recherche de termites dans les six mois et les travaux de prévention et d’éradication nécessaires. Le propriétaire devra alors adresser au maire un état du bâtiment relatif à la présence de termites. Il est établi par un professionnel. Il doit indiquer les parties de l’immeuble visitées et celles qui n’ont pas pu l’être ; les éléments infestés et ceux qui ne le sont pas. Le propriétaire devra aussi apporter au maire une attestation qui certifie que des travaux préventifs et/ou d’éradication ont été réalisés. Elle est établie par une personne qui travaille dans le traitement et la lutte contre les termites. Elle doit être distincte de la personne qui a établi l’état relatif à la présence de termites. Si le propriétaire ne s’exécute pas, le maire pourra, sur autorisation du Président du tribunal de grande instance, faire procéder d’office et aux frais des propriétaires, à la recherche de termites et aux travaux de prévention ou d’éradication nécessaires. La commune avance le montant des frais. En cas de démolition totale ou partielle d’un immeuble situé dans les zones délimitées par l’arrêté préfectoral, les bois et les matériaux contaminés doivent être incinérés sur place. Ils seront traités avant le transport si l’incinération n’est pas possible sur place. Ces opérations doivent être déclarées en mairie.

Depuis le 01 novembre 2007, en cas de vente d’un immeuble bâti (maison individuelle ou immeuble collectif) dans l’une des zones délimitées par arrêté préfectoral, le vendeur a l’obligation de fournir à l’acquéreur du bien un état relatif à la présence de termites. Il doit dater de moins de six mois. Il est établi par un expert. Il est annexé à la promesse de vente ou à l’acte de vente notarié. A défaut, le vendeur sera responsable si l’acquéreur découvre la présence de termites. On applique la garantie des vices cachés. Pour les autres insectes xylophages, le vendeur n’a pas l’obligation de constater leur présence. En cas de bail, l’état relatif à la présence de termites n’est pas exigé. Néanmoins, en présence de termites, le bailleur doit réaliser les travaux pour les supprimer. Il peut prévoir par une clause contractuelle que les frais seront à la charge du locataire. Lorsque la vente porte sur un bien situé dans un immeuble en copropriété, le diagnostic termites porte sur la partie privative du lot. L'état relatif à la présence de termites doit préciser quel est l’immeuble concerné, indiquer les parties visitées et celles qui n’ont pas pu l’être, les éléments infestés ou ayant été infestés et ceux qui ne le sont pas. Pour les travaux engagés, il est possible d’obtenir des subventions auprès de l'Agence Nationale pour l'Amélioration de l'Habitat (ANAH) et d’une réduction d'impôt. De plus, ils sont soumis à la TVA réduite de 5,5%.

Rechercher parmi les articles juridiques