La responsabilité en cas de communication d'un incendie




Le gardien de la chose dans laquelle un incendie a pris naissance est responsable des dommages causés au tiers sauf s’il prouve que l’incendie est la conséquence d’un cas fortuit ou d’un cas de force majeure et cela même si la cause est inconnue.

Dès lors que le dommage et dû à un incendie né d’une chose, la victime doit prouver que le détenteur de la chose a commis une faute ayant permis la naissance de l’incendie, son aggravation ou son extension. Cette disposition est d’interprétation stricte. En effet, l’incendie doit être le résultat d’une faute du propriétaire ou de l’occupant des lieux/de la chose dans lesquels l’incendie s’est déclaré. D’autre part, le dommage doit être causé par l’incendie involontaire d’une chose. On entend par incendie une combustion anormale et accidentelle (court-circuit, explosion et autre) ce qui exclu les incendies volontaires relevant de la responsabilité pénale et de la responsabilité civile personnelle de l’incendiaire. L’incendie doit avoir pris naissance dans le bien du défendeur et il doit y avoir eu communication, même souterraine (transmission de l’incendie par communication). Si l’incendie a pris directement dans le local de la victime suite à une explosion dans le bien du défendeur ou d’une projection d’étincelle, les juges considèrent qu’il n’y a pas transmission directe. Si une explosion suit un incendie la règle s’applique. Si l’explosion est la cause de l’incendie la règle ne s’applique pas sauf si le dommage est dû à l’incendie. En outre, seuls les dommages causés par l’incendie sont pris en compte pour l’application de cette règle. Est aussi considéré comme « incendie », le fait qu’un mur soit noirci ou que des plantes soient mortes par l’effet de la chaleur (pas besoin de flammes car il s’agit en tout état de cause des effets de l’incendie qui s’est déclenché).

La victime doit prouver que le gardien de la chose dans laquelle l’incendie a pris naissance a commis une faute. Le gardien ne pourra s’exonérer que s’il démontre n’avoir commis aucune faute, ou que le dommage est dû à un cas de force majeure ou à la faute de la victime. Cependant, la responsabilité sera maintenue si la faute résulte d’une personne dont il est responsable.

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